Le Maghreb des films 2011 célèbre la Révolution tunisienne à Paris
TUNIS (TAP) - Le Maghreb des films qui se tiendra du 16 au 25 octobre à Paris, en banlieue parisienne et en province, a concocté pour sa nouvelle édition 2011 un spécial Tunisie en hommage à la Révolution tunisienne. Au menu de cette manifestation des hommages consacrés à deux cinéastes tunisiens Selma Baccar et Nacer Khémir ainsi que la projection de plusieurs films entre longs et courts.
Présentant sa programmation sur son site, le Maghreb des films organisé depuis 2009 par l'association culturelle franco-maghrébine "Coup de Soleil" en partenariat pour cette édition avec l'association des cinéastes tunisiens et de l'atelier des producteurs , a prévu une sélection variée de films sur la révolution tunisienne.
La séance d'ouverture à l'auditorium de l'Institut du monde arabe à Paris (IMA) sera marquée par la projection de certains extraits du film de Mohamed Zran "Dégage", actuellement en cours de montage.
La liste des films tunisiens qui seront projetés comprend également des oeuvres inédites et prémonitoires en l'occurrence "Echec et mat" de Rachid Ferchiou, (1994) un film interdit depuis 17 ans par le régime Ben Ali et la fable "l'héritage du menuisier" de Mohamed Ben Smail (2011).
Les cinéphiles auront l"occasion de découvrir également:
"Vivre ici" de Mohamed Zran (2009), "Loi 76" de Mohamed Ben Attia (2011), "Séparations" de Fethi Saidi (2010), "Les palmiers blessés" de Abdellatif Ben Ammar ( 2010), "Gharsalan" de Kamel Laaridhi (2007), "Tahar Chéria, à l'ombre du Baobab" de Mohamed Challouf (2010), "Plus jamais peur" de Mourad Ben Cheikh" et "Laïcité inchallah" de Nadia El Fani.
Une sélection de cinq films de Selma Baccar a été retenue en l'occurrence ses trois longs-métrages "Fatma 75" (1976), "La danse du feu" (1995) et "Fleur d'oubli" (2005) ainsi que de deux documentaires sur la Libye riches en témoignages émouvants sur la population tunisienne et les réfugiés libyens:"La bataille de Dhiba" (12 minutes, 2011) qui raconte l'expérience d'un jeune caméraman (Aymen Fanaich) qui accompagne Selma Baccar pour le tournage de ce documentaire sur la solidarité des gens du sud tunisien avec des réfugiés libyens et qui se retrouve coincé entre les kataiebs (troupes alliées de Kadhafi) et les combattants rebelles.
Le second court métrage d'une quinzaine de minutes intitulé "Solidarité à Tataouine" est quant à lui un documentaire-reportage sur la générosité et le sens de l'hospitalité des habitants du sud tunisien vis à vis de leurs voisins libyens.
La réalisateur tunisien Nacer Khémir sera également à l'honneur. Cinq de ses films seront projetés à savoir "Bab Aziz le prince qui contemplait son âme" (2005), "Le collier perdu de la colombe" (1990, Léopard de Bronze au festival Locarno 1992), "Les baliseurs du désert" (1984, Palmier d'Or au festival méditerranéen de la Mostra de Valence, Espagne 1984)), "Histoire du pays du Bon Dieu" (1976) et un inédit sur l'intellectuel arabisant André Miquel "En passant avec André Miquel" (2011).
En collaboration avec le ministère de la Culture et le service des archives du film du centre national du cinéma (CNC), le programme a prévu par ailleurs, une projection de films courts (années 20) et de quelques extraits d'un film perdu du pionnier du cinéma tunisien Albert Samama Chikly, tous restaurés par le service des archives du film du CNC: "Ain El Ghazal" (1924), Zohra (1922), "concours de motoculture" (1914) et "Tunis" (1907).
Selon le site de cette manifestation, "en cette année 2011 qui a vu éclore un certain nombre de révoltes populaires dans différents pays du monde arabe, le Maghreb des films ne pouvait pour sa quatrième édition, se tenir à l'écart d'une lame de fond qui a fait basculer les régimes autocrates notamment en Tunisie... pour donner un coup de projecteur sur ce pays et inviter à découvrir ce qu'a été la révolution dite "du jasmin...en attendant que s'achèvent des projets de fiction et un certain nombre de films en 2012 dont "Les mille feuilles" de Nouri Bouzid.
Pour rappel, l'esprit de ce rendez-vous culturel est de mettre en valeur un cinéma métissé ou interculturel, à travers une panoplie de productions cinématographiques du Maghreb ou concernant cette région, de metteurs en scène et de réalisateurs maghrébins ou d'origine maghrébine afin de faire découvrir à un large public en France, le patrimoine des films du Maghreb et de faire connaître la richesse du cinéma maghrébin dans sa diversité.
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